samedi 19 septembre 2015

Journées du Patrimoine

page 2 : cette année : 14 visites au programme
révolution !

 « ceci est une révolution » dixit qui vous savez !

Les années précédentes, nous allions à Biarritz ; Bayonne ; Hendaye ou autres villes à vitraux. Révolution ! cette année, nous restons ici, et montrons nos vitraux ! Attendez, ce n’est pas une visite comme ça sous le manteau, pour les seuls passionnés ! Non ! nous figurons (en dernier) dans le vaste programme de l’Office de Tourisme ! Tout peut donc arriver !

Vous, chers lecteurs, vous êtes habitués, vous n’allez donc pas être étonnés. Mais figurez-vous que des visiteurs sont venus (en le faisant exprès) depuis Muret, la Ville de Clément Ader (ils en étaient un peu fatigués). Même des gens d’ici (récemment promus à la retraite) ont décidé de découvrir leur Ville ; ils ont été charmés. Rassurez-vous, pas de quoi pavoiser : on a eu 15 visiteurs, plus les deux encadrants. Mais le Parc des Expo nous a concurrencés grave : tout le monde est aux Pyrénéennes…encore que non, puisque nous avions du monde !


L’idée était de voir les vitraux : les religieux ne manquent pas avec le célèbre ici père Gesta. Louis-Victor. Dit LVG. Et puis les fils Gesta :  il faut donc soigneusement vérifier les prénoms, pour savoir de qui il s’agit. Un visiteur (célèbre ici) arbore un appareil qualité pro, avec un zoom énorme, il va donc sous peu nous refiler des photos où en gros plan  figurent des signatures encore inconnues.



















de petits bouts de verre favrile fabriqués par Tiffany
Ensuite visite du docteur Bonnemort (enfin de la porte du rez-de-chaussée dont je vous ai déjà parlé, accueil par la fille de la propriétaire qui nous parle de la guerre, de l’occupation, la maison avait été réquisitionnée pour la transformer en gendarmerie ...française ! Le papa a réussi à éviter les prédations en résistant au péril de sa vie : ils ont payé le prix du sang, ces vitraux !


Et puis on fait semblant de braquer une Banque, puis deux, car elles aussi avaient des vitraux. Nous retrouvons les portes désormais célèbres de la Caisse d’Epargne restées à la Halle aux Grains.

Nous nous rendons au centre d’Art contemporain dans l’ex-Chapelle Saint-Jacques. Proportions superbes, fresques, le vitrail restant est consacré à Marie.



c'est quoi en bas à droite ?

Du balcon on peut admirer l’exposition. De loin, des objets (d’art) curieux sèchent sur un portant : m’approchant, c’est un pantalon. Attention, les poches retournées, c’est celui d’un mec qui se l’est fait faucher ! Plus rien dans les poches, elles ont été vidées. Je tilte, fouille dans ma poche, (ma poche à moi, celle de mon pantalon) sors mon ticket : j’avais failli oublier : j’ai donné mes costumes à nettoyer au Pressing d’à côté, merci de m’y avoir fait penser !














M’approchant encore, je n’en crois pas mes yeux : est-ce un gisant, là sur ce socle qu’on dirait une tombe ? Nous avons l’habitude à la télé de regarder les feuilletons américains : vous avez comme moi admiré la science de Bones : elle dissèque un cadavre, et vous retrouve son sexe ; son âge ; ses maladies infantiles ; ses vaccins, ses blessures, son style de nutrition (par l’état de sa dentition) ; sa religion ; bref tout son CV, avec en prime la cause de la mort (naturelle ou accidentelle).

le groupe regarde le vitrail de Marie

Techniquement, il s’agit d’une colonne vertébrale, avec les vestiges du bassin. A l’autre bout (de la colonne vertébrale, je crois que c’est une réplique en plastique, l’artiste a même ajouté pour faire vrai deux disques vertébraux jaunes, moi qui ai les miens un peu écrasés, je kiffe ces disques tout neufs)…à l’autre bout donc, une masse osseuse, sans doute l’allusion à un crâne-écrasé ?


Dans le prolongement (de la colonne vertébrale) un manche de pelle avec une poignée au bout pour le tenir en mains, le manche. Enfin...pas en mains, mais en crâne (ou ce qu'il en reste). Et au bout du manche, une partie métallique, ce que l’on nomme une « pelle » peinte pour qu’elle ait l’air propre et toute neuve....elle n'a jamais servi... à creuser une tombe ! Tout n'est donc pas si noir ? Il y a donc espoir ?


Je n’ose penser aux horreurs qui me viennent à l’esprit. Je pratique un humour qui peut (parfois désespéré) devenir vraiment noir ; couleur de la partie métallique d’ailleurs, un noir mat bien triste, normal pour un cadavre soit dit en passant.


Ca me revient. J’ai déjà vu ça quelque part. Dans une photo vintage, photo en noir et blanc.

C’est l’Appel

(je n’ose y croire)

La pelle…vous avez pigé ?

La pelle du 18…non, pas ça ?

Respects mon Général….que faire ?

Il s’agit d’Art ?


Que feriez vous à ma place ?

j'ai retrouvé la photo....humour.... grave ! (langage contemporain)
Monstra te esse matrem
Sumat per te preces
Qui pro nobis natus
Tulit esse tuus
Montre-toi notre mère
Qu’il accueille par toi nos prières
Celui qui, né pour nous,
Voulut être ton fils

les putti font la gueule : ils ont  l'air réprobateur !

ne kifferaient-t-il pas l'Art contemporain ?