dimanche 1 mars 2015

Van Gogh et Gauguin ensemble


à Paris, sur une photo  ?

Gauguin en haut; Van Gogh serait en bas,
BCBG avec une cravate SVP !

Il faut consulter certains blogs (je ne vous parle pas de celui-ci !) : par exemple, celui d’Antonio de Robertis, un turinois passionné par Van Gogh. 

Dans un portrait de 37 élèves, il reconnait par exemple les deux peintres parmi d’autres célèbres comme Bonnard, Sérusier, Ker-Xavier Roussel, fondateurs du mouvement nabi à cette époque. Antonio assure qu’il s’agit de l’académie Julian, promotion 1887.

Cette académie privée  était une alternative à l’Ecole des Beaux Arts. Elle enseignait la peinture et la sculpture, et réunissait des élèves prêts à devenir célèbres. Quelques mois plus tard à Pont Aven, Paul Sérusier représentera le bois d’amour sur un couvercle en bois de boite à tabac. 

Paul Sérusier séjourne durant l'été 1888 à Pont-Aven. Il y côtoie Paul Gauguin, dont il suit les conseils. De retour à Paris, il montre à ses jeunes collègues, les futurs "nabis" ("prophètes" en Hébreu), ce qui va devenir leur "Talisman".

en 1888 à Pont-Aven

L'observation du tableau permet de retrouver certains éléments du paysage représenté : le bois, en haut à gauche, le chemin transversal, la rangée de hêtres au bord de la rivière, et le moulin, au fond sur la droite. Chacun de ces éléments est une tâche de couleur. 

Selon Maurice Denis, Gauguin avait tenu à Sérusier les propos suivants : "Comment voyez-vous ces arbres ? Ils sont jaunes. Eh bien, mettez du jaune ; cette ombre, plutôt bleue, peignez-la avec de l'outremer pur ; ces feuilles rouges ? mettez du vermillon".

Bien que soucieux de privilégier la sensation visuelle, les impressionnistes n'avaient pas abandonné le rendu illusionniste de la nature. Ici la conception mimétique est remplacée par la recherche d'un équivalent coloré. Maurice Denis explique que devant ce paysage, lui et ses amis se sont trouvés "libérés de toutes les entraves que l'idée de copier apportait à [nos] instincts de peintre". La postérité verra - rétrospectivement - dans ce tableau le manifeste d'une peinture pure, autonome et abstraite, en le rapprochant de la célèbre déclaration de Maurice Denis : 

"Se rappeler qu'un tableau, avant que d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées".

l'académie Julian : vous avez vu les merveilles accrochées aux murs ?
































































































De son côté, Van Gogh avait gagné Arles. Souvenons-nous : mars 1888, Arles est sous la neige ! Bientôt rejoint par Gauguin. 

Nous connaissons bien mieux la suite de la légende des deux artistes.

Destinés à devenir maudits…


et aujourd’hui dans les plus grands musées !




















un petit coup de BZH par Gauguin !