mercredi 3 décembre 2014

Shushtar mills (2)




Le Band-e Kaisar (en persan : بند قیصر, « barrage de César »), Pol-e Kaisar (« pont de César »), pont Valérian ou Shadervan est un ancien pont en arches de Shushtar en Iran et le premier du pays à combiner les fonctions de pont et de barrage. Sa construction a été ordonnée par le sassanide Shapur Ier au IIIe siècle. Il a été édifié par des travailleurs romains. Il fut le plus oriental des ponts et barrages romains en territoire perse. Ses fonctions doubles ont exercé une profonde influence sur l'ingénierie civile iranienne et les techniques d'aménagement hydraulique sassanides.


































Long d'environ 500 m, franchissant la rivière Karoun, le pont-barrage était le cœur du système hydraulique historique de Shushtar (persan : سازههای آبی شوشتر), duquel la ville tirait sa productivité agricole. Il a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2009.


Le système hydraulique historique de Shushtar a été inscrit en tant que chef d’œuvre du génie créateur humain. Il aurait été entrepris dès Darius le Grand, au Vème siècle av. J.-C. Il s’agit de deux grands canaux de dérivation des eaux de la rivière Kârun. L’un d’entre eux, le canal Gargar, fournit encore de l’eau à la ville de Shustar par une série de tunnels et fait fonctionner tout un ensemble de moulins. Après une falaise spectaculaire, l’eau tombe en cascades dans le bassin aval, avant d’entrer dans la plaine au sud de la ville, où elle a permis le développement de vergers et de terres agricoles sur une surface de 40 000 ha. dénommée Mianaâb (Le paradis). Le bien comprend des lieux remarquables, dont le château Salâsel, centre de contrôle de tout le système hydraulique, la tour Kolâh-Farangi qui mesure le niveau de l’eau, des barrages, ponts, bassins et moulins. Il témoigne du savoir-faire des Elamites et Mésopotamiens, ainsi que de l’expertise plus récente des Nabatéens et de l’influence du génie civil romain.













































Cela n’empêche pas les autres ouvrages hydrauliques d’orient d’être extraordinaires, avec les norias, une roue qui trouve son énergie dans le courant du fleuve (niveau bas). L’eau est remontée dans des godets au niveau supérieur, d’où elle est rejetée dans un canal aérien.


Albolafia (Cordoue)






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