mercredi 30 avril 2014

Vitraux à la Caoue

ce n'est pas si courant...

...un chantier de vitraux !

Il y a bien longtemps, je vous ai parlé de la chapelle de la Caoue, lieu mythique qui surplombe la fontaine du bourreau, où (si vous réussissez à entrer) vous pouvez admirer Saint-Gaudens décapité, tenant son chef sous le bras (gauche). http://babone5go2.blogspot.fr/2012/09/cest-la-fete-gaudens.html

J’ai bien tenté de comprendre l’origine de caoue en occitan, mais n’ai trouvé qu’une approximation…savoyarde : être caoué signifie être mouillé ; crotté…sans doute à cause de l’humidité qui règne ici, puisque la chapelle a été construite sur l’aplomb qui domine la ville, et va savoir pourquoi, pile sur une source qui coule depuis deux mille ans : l’endroit est tout humide, le cresson pousse dans la fontaine dans laquelle le bourreau de Saint-Gaudens (très soucieux de l’hygiène) aurait lavé son cimeterre, et les infiltrations du toit humidifient le plafond…dont le platre ne demande qu’à tomber !


C’est dans ce contexte que les amis de la chapelle ont obtenu une subvention de l’ancienne municipalité. Le délai habituel entre la décision et l’exécution fait qu’aujourd’hui, les vitraux cassés finissent d’être réparés, et que j’ai pu participer à la visite de chantier. Madame Delois avait eu la gentillesse de m’inviter, elle qui travaille depuis un an sur ce chantier qui représente son principal chiffre d’affaires de l’année.

C’est spectaculaire, presque comme à la Sainte Chapelle : impossible de distinguer les restaurations des originaux cassés : les grisailles ont été repeintes, les plombs reposés, on dirait que les artistes toulousains d’origine sont les acteurs de cette rénovation : faux, il s’agit d’une Maîtresse verrière (puisqu’on dit : « maitre verrier »  de Montrejeau, et elle est vraiment douée.








Le chantier sera bientôt terminé, et je vais pousser à une inauguration publique. Aussi bien, il faut maintenant trouver d’autres financements pour étancher le toit, si l’on veut que les vitraux ne se descellent pas tout seuls.















rien n'est donc perdu...

il  existe toujours des vitraux…

…et des artistes pour les créer !

…et qu’elle est belle, la lumière au travers !