dimanche 20 avril 2014

C'est l'épurge !




Je reconnais la dernière fois avoir hésité sur le nom de l’euphorbe transplantée depuis une station découverte quasiment en Ville ! Illumination quand, me rendant dans la pépinière voisine, je vois de petits pots d’ Euphorbia lathyris : l’herbe à taupe !

Noms communs : épurge, purge, euphorbe des jardins, herbe à la taupe. En Allemand : kreuzblättrige Wolfsmilch, en forme de Kreuz, de croix !

Le nom « épurge » vient de l’ancien français espurgier, expurger, en référence aux propriétés purgatives des graines.

Cette espèce est originaire du sud de l’Europe (France, Italie, Grèce) et de la Chine. Elle s’est naturalisée dans de nombreux pays. C’est une plante rudérale qui se rencontre dans les friches, les décombres, au voisinage des habitations et dans les jardins, exactement là où je l’ai découverte…pas loin de la maison célèbre d’un dénommé Monsieur Picard… ! Le même qui congèle tout ce qu’il trouve !

Cette plante bisannuelle a un port très particulier : une tige dressée, droite, simple, creuse, se ramifiant seulement vers son sommet et portant des feuilles opposées décussées, c’est-à-dire disposées par paires en croix, à l’horizontale. La tige se prolonge en terre par une racine pivotante. La hauteur de la plante est de 30 à 150 cm. Je reprends textuellement la description d’un autre Personnage célèbre : Monsieur Wikipedia, qui a d’ailleurs rendu caduc le Dictionnaire de l’Académie française, qui n’arrive pas à suivre.


Je poursuis la description : « les feuilles, d’un vert bleuté (glaucescentes), sont sessiles, entières, allongées, glabres, un peu embrassantes, se rétrécissant vers leur extrémité terminée par une petite pointe. Elles n’ont qu’une seule nervure blanchâtre. La largeur des feuilles atteint 15 mm.

« Les fleurs sont en réalité de petites inflorescences condensées (cyathes), dont les glandes ont ici une forme de croissant à cornes courtes. Les fleurs, jaunes ou verdâtres, sont réunies en grandes ombelles à 4-6 rayons qui se subdivisent plusieurs fois. Les bractées, libres, qui marquent ces bifurcations ont une forme ovale différente de celle des feuilles. L'involucre à la base des ombelles est composée de 4 bractées réunies en croix.

« Les fruits (capsules), de la taille d’une grosse câpre (jusqu'à 2 cm), sont formés de trois parties arrondies, lisses, spongieuses. Les graines globuleuses sont brunes, rugueuses. »

Linné avait l’habitude de dire que les choses, les plantes en particulier, n’existent que si on peut les nommer.

Vous me direz que c’est pareil avec les humains :


si vous n’avez pas de papiers, vous n’existez pas non plus !