samedi 5 octobre 2013

Chloé


Cortot, le Louvre
Chloé (Χλόη) est un prénom d'origine grecque, qui signifie jeune pousse ou encore verdure nouvelle, herbe naissante. Dans la mythologie grecque, Chloé est un nom attribué à la déesse Déméter (ou à son équivalent romain Cérès). Demeter, c’est la Terre-Mère » ou « la Mère de la Terre », donc la déesse de l'agriculture et des moissons. C’est Déméter qui enseigna aux humains le travail des semis et du labour. Certaines traditions mentionnent qu'elle aurait aussi donné aux hommes des grains de blé afin de les répandre sur la Terre. Bref : nous sommes dans le domaine des plantes et des agronomes.

Dans l’église Catholique, il n’existe pas de Sainte reconnue. Aussi, d’autres dates sont évoquées pour la "Sainte-Chloé". Les plus courantes sont le 4 juin (mais en pratique c’est la Sainte-Clotilde), et le 5 octobre (qui dans mon Quo Vadis est en effet la Sainte Fleur). Je suis à jour : nous sommes samedi 5 octobre.

On connaît davantage le mythe de Daphis et Chloé : il s’agit d’un roman grec, fortement inspiré par la poésie bucolique, et également par les Idylles de Théocrite. Daphnis est un jeune chevrier, enfant trouvé. Chloé, est bergère, également enfant trouvée. Ils s’éprennent l’un de l’autre mais de multiples rebondissements les empêchent d’assouvir leur amour. C'est avant tout leur éducation sentimentale qui est décrite tout au long de ces péripéties. À la fin du roman, chacun retrouve ses véritables parents, et la noce peut avoir lieu.

On en retrouve la trame dans Paul et Virginie, de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre. Elle était également admirée par Goethe qui la vanta auprès de ses contemporains. Elle a aussi été adaptée sous forme de ballets par le compositeur français Maurice Ravel et le chorégraphe Michel Fokine en 1912 dans Daphnis et Chloé. Colette cite l'œuvre dans "le Blé en herbe" car l'intrigue est proche, deux adolescents y découvrant l'amour. Raymond Radiguet y fait également allusion dans "le Diable au corps".



Chloé, musée de Lyon


















Je cherche Chloë chez les sculpteurs, jusqu’à ce que la ré-vélation (divine) me frappe : Laurent Marqueste ! Mon co-pain toulousain ! né à Toulouse, le 12 juin 1848, et mort à Paris en 1920. Ma période culte ! Élève de Jouffroy et d'Alexandre Falguière, un autre de mes préférés du Musée des Augustins. Il est à ce point impressionné par le Maître qu’il sculptera son tombeau, au Père Lachaise. Et quel tombeau !


Devant la Mairie de Paris, trône sa sculpture « les Arts », une sacrée belle femme ! quand me revient un souvenir : c’est lui au Musée de Lyon… …c’est lui qui a sculpté Chloé !

Cela lève le mystère : me promenant dans le parc de Compiègne, je vous ai montré Andromède, http://babone5go2.blogspot.fr/2013/09/andromede-enchainee.html.


         Mais je m’interrogeais sur le nom de cette jeune statue-fleur, au milieu des massifs fleuris :
                                                              
                                                                voici Chloé
                                                          
                                                                   de Marqueste !

                                              décidément, les œuvres voyagent !