jeudi 22 août 2013

C4 le Mans 1932


J’ai comme tous les créatifs, la hantise de la page blanche : ayant terminé mon dernier modèle, je m’interroge : est-ce le dernier ? Pourquoi-pas : j’ai clôturé au bout de neuf années une série équilibrée d’une vingtaine de modèles, et il m’en reste douze, quatre fois trois : trois limousines. Trois torpédos. Trois camionnettes, et trois autochenilles. Je pourrais arrêter. Tentant ! Mais au même moment, quel dommage : je maîtrise mieux que jamais des techniques qui me sont propres, je réalise de mieux en mieux des innovations amusantes, dommage !
 


prestige : elle court derrière une Bugatti !

Pour poursuivre, il faut que ce soit difficile, et il faut que cela ressemble à la réalité historique, pas facile !

J’ai déjà prévu la réalisation d’un petit bus, mais il est suspendu au tournage des essieux arrière avec des pneus jumelés. Jacques, mon tourneur favori n’a pu encore résoudre le problème, faute du matériau idoine : un cylindre en duralumin diamètre 73mm et longueur 36mm. Je sais maintenant le commander (il en faut deux) mais je dois attendre la rentrée de Sébastien, début septembre. Vive la rentrée !

Ouf ! je viens de tomber sur une nouvelle idée : inattendue, l’histoire nous rappelle qu’en 1932, Henri de la Sayette engage une C4 Citroën modifiée aux 24 heures du Mans, seule fois dans l’histoire où une Citroën figurera dans cette course. Malheureusement, la voiture est victime d’incidents électriques et devra abandonner au bout de trois tours.


Il s’agit d’un roadster dont la silhouette est typique des années 1930 (d’autres marques engagées au Mans ont une silhouette semblable : Bentley voire Bugatti 1931), c’est à dire une caisse de torpédo, avec un siège baquet à l’arrière arrondi : s’il s’agissait d’une B2, on dirait un « caddy », avec la poupe en pointe reprenant le célèbre dessin de Labourdette.

Par rapport aux C4 de la même époque, la garde au sol (110mm)  a été surbaissée d'au moins 50mm, les habillages de châssis sont hauts de 220mm. Les flancs de caisse, le poste de conduite, sont descendus d'environ 300mm.


Les couleurs sont elles aussi typiques : bleu de France pour l’ensemble, avec le capot gris-argenté. Parfois le gris-argent recouvre les longerons du châssis : encore mieux ! Les publicités et le fameux numéro 19 rendent le modèle attrayant, d’autant qu’il côtoie des marques célèbres !

Des répliques ont été reconstruites ultérieurement, notamment celle vendue par Bonhams à Beaulieu le 11 septembre 2010 et construite par Ian McDonald Automobile Design & Engineering (IMADE) dans le Suffolk. Dans ce cas : pas de complexe à avoir, je ne vois pas trop la ressemblance avec l’original : il s’agit d’un banal torpédo, avec la caisse arrière carrée. La décoration est donnée par le réservoir d’essence de section triangulaire, et par la grande barre transversale. On peut dissimuler les accus sous la bâche recouvrant l’arrière. Les ailes sont du type bicyclette. En guise de pare-brise, de simples saute-vent. Similitude : la peinture reprend le beau bleu de France, et le capot est couleur aluminium.
 



ne pas avoir de complexes ! aucun rapport avec l'original !
En conclusion, l’idée est de fabriquer un modèle de course, de marque Citroën, se démarquant de la Rosalie trop spécifique, et ressemblant en forme et peinture à la C4 le Mans 1932.

Qu’en pensez-vous ?

On l’attaque en 2014 ?


le bleu échelle 1/7°, mais comment créer un arrière "caddy" ?