vendredi 12 juillet 2013

Rixens


Jean-André Rixens est un peintre français, que dis-je : commingeois, puisque né en 1846 à Saint-Gaudens, même s’il est comme tous les grands artistes mort à Paris (le 21 février 1925).

Il est l'élève de Jules Garipuy à l'école des beaux-arts de Toulouse, ceci pour l’ambiance locale,  et de Jean-Léon Gérôme à l'école des beaux-arts de Paris. Ca, c’est « du lourd », et on comprend mieux comment il a été influencé par son Maître, pour peindre par exemple Cléopâtre, et devenir un peintre académique. Un peintre académique se situe avant l’art abstrait, et dépeint les sujets comme ils sont, avec un réalisme quasi photographique, un art dont on se moque un peu aujourd’hui que la photo est accessible à n’importe quel portable. Je vous rassure : vous pouvez admirer Cléopâtre malheureusement juste-décédée, le corps magnifique encore frais, inaccessible de toute manière pour le commun des mortels, ante et post mortem, aux Augustins à Toulouse, nul besoin de monter à Paris. Un détail : les contradicteurs (il est toujours facile de critiquer) appellent ce genre de peinture « le style pompier ». On se fiche de leurs sarcasmes : moi je kiffe.
 




Jean-André participe à la décoration de la Salle des Illustres du Capitole de Toulouse, et du Salon des Sciences de l'hôtel de ville de Paris.
 

L’ancienne mairie de Saint-Gaudens, décorée des cloches (qui ne désignent pas les habitants, mais les cloches qui appelaient les élus à siéger au conseil municipal) est devenue musée. Par principe de précaution, le second étage est fermé au public car des morceaux de plâtre risqueraient de tomber sur la tête des visiteurs. Les réserves ont donc été déplacées au théâtre Marmillon, qui est fermé en période estivale, mais ouvert pour montrer les tableaux de Rixens. Je sais mon commentaire un peu compliqué, toujours est-il que l’on peut admirer sur place quelques jolies œuvres locales : Mademoiselle Delagrange avec son bouquet de roses. Deux sœurs : Louise et Henriette Thévenin. Paul Manceau en portrait, d'avocat et médecin. Et puis des paysages. Une petite huile de Cabourg. Des paysans avec leur attelage de bœufs.




















Il y a aussi des photos montrant l’atelier du Maître à Paris : sur la cheminée, je retrouve la Joconde de la sculpture (autrement dit le buste en cire du Musée de Lille) qui orne le jardin. L’été, il habitait Saint-Bertrand de Comminges, notre Mont Saint-Michel des terres, et il y a créé le monument aux morts de la Première Guerre Mondiale.

  















Je le cherchais, il y est, après l’actualité terrible du 18 juin dernier : le Pont de Saint-Béat, intact (il l’est toujours) au-dessus de la Garonne tumultueuse. Rien qu’à la falaise à gauche, on devine que ce lieu est marqué par les éléments, et qu’y construire présente des risques. Mais on y côtoie la grandeur de la Nature, et la tentation est de la vaincre. Parfois ça rate.

Ouf ! Er Occitan à Bossost était successivement inaccessible aux Français après les inondations. Puis fermé pour quelques jours de vacances d’été. Puis il ré-ouvre demain samedi 13 juillet, le soir on ira au feu d’artifice.

Ca tombe bien :

on y emmène nos amis normands

et on re-passe par Saint-Béat !