jeudi 25 juillet 2013

Marché du Comminges

 


Vous avez deviné : je paraphrase l’expression : « marché de Provence » : le ciel en ce moment est aussi bleu que dans les Alpilles. Le cèdre sent bon la térébenthine. Et autochtones et touristes se pressent ce jeudi au marché. On y trouve de tout : le pain de Jacques de Mazères, dont on fait la provision pour la semaine. Des fleurs. Des tomates de toutes les couleurs. Des truites fraiches à chair blanche sorties des gaves. Des pieds de porcs à la moutarde. De la charcuterie et du jambon avec du gras comme on l’aime ici. Je ne parle pas du canard ! Des légumes à profusion : c’est la saison des melons de Lectoure, on va pouvoir éliminer les espagnols recouverts de pesticides. Les abricots sont soldés, c’est encore le moment des confitures.


Il y a des chaussures aussi, et du linge intime grande taille, étalé pour attirer les fortes dames à belle poitrine. On peut, va savoir pourquoi, commander des fenêtres pour cet hiver. Ou encore des matelas, pour faire la sieste à l’ombre je suppose ? Du fromage. Des fromages devrais-je dire. Les champignons de saison : avec les orages, sortent girolles et cèpes.







On prend un café à la terrasse, au milieu des voitures. On lève la tête vers l’oriel Art-Nouveau des Nouvelles Galeries. Une porte ouverte avec des compteurs : il y a plusieurs locataires. D’autres portes plus feutrées annoncent par leurs pancartes en laiton verni des prestations prestigieuses : Notaire…Avocat…Une banque privée : c’est Paribas. On n’escalade l’escalier de chêne ciré qu’après avoir essuyé ses chaussures, et on a droit à un éclairage de vitraux. Atmosphère feutrée de la bourgeoisie installée, immeubles sculptés, de grappes de raisin. C’est chic et beau.



















Tiens, une sculpture : qui représente-t-elle ? Saint-Vincent, patron des vignerons ? L’autre jour participant au comité de pilotage de la réfection de l’avenue François Mitterrand, j’ai demandé s’il était possible de donner un coup de nettoyage à l’oratoire de Sainte Germaine de Pibrac, qui indique la rampe de la Cahusse descendant vers la gare. On m’a dit OUI, un joli témoignage de patrimoine de plus qui va être sauvegardé ! On en parle dans la revue du Comminges, il faut la lire.
 
































































































La vue sur les Pyrénées est très belle avec les fleurs et le drapeau, qui signale le monument aux morts de la guerre de 14. C’est un des quatre monuments aux réprouvés de France, qui rappelle la mémoire des fusillés pour avoir refusé de faire la guerre, et d’y mourir pour la Patrie. Triste temps… !

On se croirait en vacances

dans un tableau de Dufy !