jeudi 15 novembre 2012

Unter den Linden

Comme les média nous rabâchent toute la journée le miracle germanique, on a forcément une envie (incoercible) d’Allemagne, de ses valeurs (la compétitivité) ; de son alimentation (ah ! ses saucisses !) ; de bière ; et de paysages (nordiques). Je ne parle pas des grosses voitures dont rêve ici tout un chacun. Pas d’autre issue que de se rendre chez Lid’l pour y trouver quelques produits importés ! Alors, profitant de l’été indien (ici), nous partons au soleil promenader sous les tilleuls comme disent nos amis canadiens. Voilà pourquoi j’appelle notre allée : Unter den Linden (sous les tilleuls ) parce qu’elle me fait penser à la célèbre avenue de Berlin.


Comme à Berlin (on dit Berli-ne en insistant sur le e final), notre allée mesure 1,3 Km de long, parfait pour se rendre en ville à pied. Ou simplement pour marcher, en vue d’irriguer le cerveau de dopamine naturelle. La vraie allée berlinoise s'étend de la Pariser Platz (côté est de la porte de Brandebourg)  jusqu'au Schlossbrücke (pont du Château). Plantée du côté occidental, sur les trois quarts de sa longueur, de quatre rangées de tilleuls qui ont donné son nom à cette artère, Unter den Linden est bordée de nombreuses institutions, qui en font l'une des avenues les plus importantes de la capitale allemande.










Nous, on voit les Pyrénées à l’Ouest, un peu bouchées par les feuilles pas encore tombées. Les sommets sont déjà  blancs de neige. Et la rangée des maisons sur la pente Est. Il y en a de belles, et même un Castel, un grand et un petit. D’ici, on domine la plaine cinquante mètres plus bas, la ligne de chemin de fer, et l’usine de pâte à papier. En vérité, c’est encore plus la Nature qu’à Berlin, pas de voitures ou peu, pas de bicyclettes ou peu malgré la piste cyclabe (peinte en vert par la Municipalité en hommage aux écologistes locaux). Comme là-bas, il y a quelques écureuils, mais ils sont chassés par les pies, affreux prédateurs noir et blancs habillés comme des banquiers (en habit, les soirs de gala).



Les feuilles jaunissent et rougissent, l’ambiance est lumineuse et dorée. On marche comme dans une cathédrale, dont les vitraux seraient couleur de miel. La dopamine sourd peu à peu, imbibe le cerveau, et nous rend joyeux. Joyeux ? malgré la crise ?
  










Ben oui, j’ai cru être allemand

pendant quelques instants !


(de mon temps, on faisait allemand première langue !)

Ich weiss nicht was soll es bedeuten
Dass ich so traurig bin. Ein Märchen aus uralten Zeiten
Dass kommt mir nicht aus dem Sinn...