lundi 19 novembre 2012

Pointe du Moulinet

  
La météo prévoit du soleil, il faut absolument sortir, ce soir il pleut. Direction Dinard, ballade cent fois répétée, mais le vent souffle, on respire à pleins poumons, une fois parcourues les rues commerçantes, presque vides, le rite impose de faire le détour par la pointe du Moulinet.


C’est une impasse, mais à pied on voit la côte sous toutes ses faces. On est en face de la Cité Corsaire. En face des villas de Dinard. En face du grand Bé. On voit (presque) tout des énormes bâtisses en forme de châteaux, entourées de murs hérissés de piques, pour se protéger des manants et des touristes c’est tout comme. Il y a la villa la Garde (famille Hennessy) ; Granit House (toujours la même famille) ; le château Coppinger, du nom de son premier propriétaire anglo-américain ; le Vieux moulin, construit pour Elie Pompon le premier actionnaire du casino ; la villa Saint-Germain, dont toutes les fenêtres, où qu’elles soient, donnent sur la mer.…








Ca ne fait rien, on peut accéder à pied partout, se reposer sur les bancs vides : ce n’est pas du tout la saison pour faire bronzette, il n’y a que des promeneurs du coin désireux de se détendre un peu, et vêtus de cirés Guy Cotten (j’ai trouvé un sac étanche orange vif chez la Coopé Maritime, comptoir de la mer). Beau comme un remorqueur. (on ne dit pas dans ce cas « beau comme un camion »).

A dix sept heures trente le soir tombe, et le feu rouge du port clignote. Le vent souffle fort et vous pousse tellement qu’il ne faudrait pas se casser la figure en mer ! le comble pour un terrien !


Je vais tenter un apéritif ce soir : un vieux whisky, en fait du Cutty Starck, à cause du goût bien sûr, mais surtout du Clipper sur l’étiquette, avec les crevettes grises achetées chez Nathalie ce matin ! Et du beurre salé, vous savez celui qui pleure en surface des larmes salées, et qu’on étale en grosses lamelles sur le pain grillé, tellement il est dur…

…avec  un CD de Laurent Voulzy :

Belle Ile en mer….