lundi 1 octobre 2012

La dure dent d’Odile, (dernière partie)

...ou comment Bernard Buigues  sans le savoir
chasse le mammouth en Haute-Garonne

Samedi 7 juillet 2012, nous avons franchi 25 millions d’années. Tout est calme, c’est les vacances, Aurignac rêve de revenir à l’Aurignacien, Nathalie Rouquérol a réussi son pari : Bernard Buigues est ici. La presse le suit : on va tout savoir sur le mammouth  de Sibérie : il y a en ce moment des populations entières qui repèrent les mammouths congelés comme on chasse chez nous le mastodonte. Bernard Buigues est un peu ému : il arrive chez les Aurignaciens, descendants de chasseurs de mammouths, dont ils ont gardé (à leur insu) des gênes plus vivants qu’on croit. Il sait être en face d’initiés, et devine ne pas être au bout de ses surprises.

Nous sommes en octobre maintenant, le premier coup de pioche vient d’être donné au Musée de l’Aurignacien, super en cette période de crise (qui voit annulé le projet de Lascaux). Aurignac va bénéficier d’une nouvelle notoriété.

Il faut relire attentivement mes notes :
http://babone5go2.blogspot.fr/2012/07/mammuthusorg.html : il s’ést passé un événement anormal le soir de la seconde conférence du grand chasseur : vous vous souvenez ? Il a été détourné de son emploi du temps, une dame du coin voulait en profiter pour lui montrer quelque chose ! Quand il a vu, il a failli ne pas venir à sa propre conférence !

Je viens de rencontrer cette dame, et je me dois à conserver une discrétion totale, je ne vous dirai même pas son prénom. Cette dame connaît Odile. Je prends rendez-vous, nous nous rendons sur place. Odile possède la dent : elle l’a montrée à Bernard Buigues, c’était l’occasion à ne pas rater pour identifier la chose, au cas où ce serait un mammouth, pas moins.

Vous vous souvenez que le conférencier a été ensuite très en retard : ça se comprend : s’il connaît les défenses de mammouth par cœur, il n’avait jamais vu de mastodonte.


Nous remontons à 1900. Nous sommes dans la nature, dans le Comminges, des près, des champs, piémont des Pyrénées. C’est très beau et très isolé (des grandes villes). Le grand-père du grand-père (cela remonte 3 ou 4 générations en amont) laboure son champ. Il remonte une pierre. Sauf que la pierre ressemble à un os. Et que l’os ressemble à une défense. Bernard Buigues est formel : ni éléphant, ni mammouth, c’est un mastodonte, comme à Simorre. L’affaire est bien connue des voisins depuis l’origine, mais depuis cent ans on n’a rien dit à l’extérieur. Déjà qu’une extrémité a été prêtée à un amateur qui ne l’a jamais rendue, restent 3 morceaux dont 2 s’emboitent : on dirait la partie (finale vu le bout qui manque) d’une défense de dessus. Et un bout sommital de l’autre côté.


Bon !

Il n’y a plus qu’à retrouver le champ, et à creuser un puits.

Il y a un quatrième fossile. Et lui, c’est une dent. Aucun rapport avec la dent en forme de mamelle, la ressemblance avec la dent de R Larrieu est évidente : on dirait un rhinocéros.



Voici (enfin) la dent d’Odile,

qu'est-ce au juste ?

Reste à retrouver le reste ?