dimanche 23 septembre 2012

Alors ? On mange ?


Vous avez été nombreux à m’interpeller (tout à fait légitimement), en me faisant observer que mes propos technocratiques étaient fort judicieux, mais qu’il vous paraissait inimaginable qu’on honore l’agriculture de montagne sans en déguster les produits. Certes !



J’ai donc attendu Dimanche, jour du Seigneur pour les laïques (sociaux) d’origine, cependant chrétienne, dont je fais partie, pour (au lieu de me rendre à la messe), traîner (à l’heure de l’apéritif) sur les stands idoines des Pyrénéennes.




A vrai dire il n’y en a pas tant que cela, mais ceux qui sont venus sont les meilleurs, y compris du pays Basque avec de la tome de brebis à tomber par terre ; et d’Espagne avec des amandes géantes et de l’huile d’olive super fruitée. Il y a des producteurs de miel, et de porc noir gascon dont je vais vous parler tout de suite.




















Nous avons organisé aussitôt une dégustation à la maison (on est assis avec une nappe, et on peut débuter au champagne ce qui ne gâte rien) et je vais vous parler maintenant de quelques merveilles surgies de ce monde de brute (comme des esquifs flottant, comme les épaves de la crise, sur les eaux excédentaires boueuses issues de la fonte de la banquise), rassurants pour notre avenir, et donc pour celui des générations futures, dont nous avons la charge pour les conforter dans les difficultés qui les attendent, mais nous n’avons pas peur car nous avons des valeurs). Je sais, j’ai déjà un peu bu ?



Il y a l’élevage de Matéou, www.elevage-de-mateou.com. Tél 05 61 89 23 51. Extraordinaire, il s’agit de Monsieur Aries fils & madame, fils de son père Maire de Saman, que j’ai bien connu à l’époque étonnante où était programmé le lac de Charlas, destiné à soutenir les étiages de la Garonne, (il s’agit d’une époque révolue, située dans les années 1990) où il s’agissait de garantir le refroidissement l’été de la centrale nucléaire de Golfech, en soutenant les étiages de la Garonne en lui injectant 10m3/s en étiage. Encore fallait-il apparemment de disposer d’eau en quantité suffisante (on n’en a plus besoin aujourd’hui qu’on va arrêter Fessenheim) et donc on devait la stocker à l’amont, dans des endroits où la population rurale était en densité suffisamment faible pour être sacrifiée au bénéfice d’un projet urbain, en submergeant donc une vallée (d’importance négligeable) par rapport aux intérêts des populations urbaines à l’aval de la vallée de la Garonne. Le lac de Charlas ne se fera jamais nous a dit à la tribune hier le Président du Conseil Général, Ouf pour les ruraux de l’amont, ils vont pouvoir conserver leurs gisements de dinothériums du miocène, car cette anecdote nous ramène de manière étrange à l’histoire survenue à l’occasion de la venue de Bernard Buigues à Aurignac, voir : http://babone5go2.blogspot.fr/2012/07/mammuthusorg.html

L’élevage de Matéou vise donc à ressusciter le porc noir de Bigorre, menacé d’extinction, et nous rappelle que nous sommes des Aurignaciens proactifs. Je viens de faire déguster à la famille les verrines aux saveurs oubliées de pâtés de campagne ; rillettes ; boudins ; jambonneaux de porc noir, sans compter le jambon gras qui se mange cru et fond dans la  bouche, et si vous venez à la maison vous m’en direz des nouvelles, les Aurignaciens encore une fois ne mangeaient pas mieux à l’époque !

Il y a également le GAEC (ça veut dire Groupement agricole d’exploitation en commun) Xistu (c’est du pur basque) ferme Irungaria, 64780 St Martin d’Arrosso, de Benat, Arno et Maite. Ils habitent à 12km de St Jean Pied de Port (ça s’écrit avec un t pas un c), et sont venus jusqu’ici. Il faut dire que leur tome de brebis, avec de la confiture de cerise noire (des cerises entières dans le pot de confiture) sont tout bonnement sublissimes. Je vous donne l’adresse : gaec.xistu@orange.fr. Et le téléphone : 06 79 25 71 60.

Il y a aussi des copains espagnols de Tamarite de Litera (Huesca). Ils produisent l’huile d’olive Llena, Aceite de oliva virgen, elaboracion tradicional. Ca ne vaut pas l’huile du moulin de Fontvieille… ! http://babone5go2.blogspot.fr/2012/05/barbegal-mill.html. Mais elle n'est pas mal du tout, fruitée, les 2 litres seulement 12 Euros si on a la sagesse d’acheter l’emballage de 2 litres en bouteille plastique. Tél 618 292 610. Si vous avez les moyens, faites cependant (de ma part) une commande au Moulin de Bedarrides, au 04 90 54 70 04. En prime, commandez un savon bleu parfumé à la lavande, un autre vert à l'huile d'olive, (et cachez les dans l'armoire à pharmacie). Quand vous ouvrez l'armoire, les parfums vous sautent à la figure, et vous avalez ensuite une cuiller à café de pure huile de Provence.....vous m'en direz des nouvelles !


Un peu de saucisson de porc noir de Bigorre. Quelques charcuteries. Du fromage de brebis à la confiture de cerises noires. Des prunes d’ente cuites avec quelques restes de pêches (cuites) de l’été. Le tout arrosé d’un (de quelques… !) Bourgueil frais : ma fois...on se restaure, avec des produits sains, des escargots (ramassés dans les fossés) ; du jambon (avec du gras), et on survit …en respectant la tradition…..

J’entends parler de … morale laïque ? donc de valeurs ?

Le bonheur n’est pas que dans le bling bling parisien fût-il majoritaire !…

…mais dans les valeurs simples

des produits nobles du terroir…. !






























P.S : nous venons de voir "les Saveurs du Palais", avec la cuisinière privée de l'Elysée ; Catherine Frot ; et Jean d'Ormesson dans le rôle de François (le premier), qui a demandé à ce qu'on lui fasse une cuisine de mère, à base de produits du terroir (peut-être un peu chers à faire venir à Paris), mais qui lui rappellent ses saveurs d'enfance ! C'est aussi l'éloge de la truffe, il n'y a plus que trois mois d'attente avant la saison prochaine !